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"Fête du Sacrifice", une tradition à abolir

  • mohamedlouizi
  • 7 juin
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 juin


Par Mohamed Louizi


La fête musulmane du Sacrifice (Aïd al-Adha) n'est pas une fête comme les autres. Au-delà de ses aspects festif et folklorique, elle est aussi, voire surtout, l'expression d'un islam mahométan, califal, dominant, rétrograde, qui refuse la modernité et l'accès à l'âge adulte.


Cette fête célèbre le triomphe retentissant du récit islamique sur le récit biblique du sacrifice d'Abraham, sur l’un des passages fondateurs de l'Ancien Testament, présent dans le Livre de la Genèse. On y raconte l'histoire d'une foi inébranlable et d'obéissance absolue et aveugle à Dieu. Le récit biblique parle d'Abraham et de son fils Isaac. Le récit islamique garde Abraham, comme point de repère, mais remplace Isaac par Ismaël. Le récit biblique parle de Sarah, la princesse, mère d'Isaac. Le récit islamique magnifie le souvenir de Hagar (Hajar), sa servante, mère d'Ismaël. S’agissait-il d’une concurrence entre récits ?


La question est légitime d'autant qu'il ne s'agit pas du seul endroit où le récit islamique a cherché à abroger, à effacer et à remplacer le récit biblique. Mahomet cherchait une légitimité religieuse dans l'Arabie de l'époque où la présence judéo-chrétienne n’était pas résiduelle, loin s'en faut, mais fondatrice des cultes d’Abraham et de sa descendance sémite sur ces terres. Mahomet a trouvée dans le récit biblique cette légitimité et il l’a islamisée.


A l’endroit des juifs, descendants d’une lignée remontant jusqu’à Abraham et son fils Isaac, le « sacrifié », Mahomet, surenchérissait en proclamant : « Je suis le fils des deux immolés » ("أنا ابن الذبيحين") et non seulement d’un seul. Le premier étant, selon le récit islamique, Ismaël fils d'Abraham, sauvé par un bélier. Le second, son père Abdullah qui devait être immolé pour honorer le vœu de son grand-père Abd al Muttalib, avant son rachat par 100 chameaux.


Ainsi, Mahomet s'est construit une légitimité religieuse via cette double lignée proclamée : l'une, religieuse, ancrée dans le récit biblique (islamisé) et l'autre, tribale, attachée à la réalité ethnique arabe de la Mecque. Un double attachement qui a pour point commun : le sacrifice humain sur l'autel d'un dieu. Le dieu de la soumission.


Cette fête de la soumission symbolise donc une double domination de l'islam mahométan sur le judéo-christianisme. D’un côté, une domination généalogique. La branche d'Ismaël qui domine et efface celle d'Isaac. De l’autre côté, une domination religieuse. Le Coran qui abroge et domine la Bible. Le mouton égorgé dans un garage à Roubaix, dans une cave à Lille-Sud, dans une baignoire à Lyon, vient rappeler ce triomphe, non sans manifestation grandeur nature du nombre, lors des prières dans des stades de foot à Grenoble. Mabrouk l’Aïd, Monsieur le maire !


Si l'idée du sacrifice (humain ou animal) est d'ordre anthropologique et dépasse le seul cadre de l'islam mahométan, force est de constater que l'islam reste la principale « religion » au monde qui la maintient dans ses pratiques les plus cruelles et les plus sauvages. Le sacrifice humain – qui était une pratique ancienne dans de nombreuses civilisations (Aztèques, Celtes), notamment par la technique barbare de la cardiectomie, pour nourrir le soleil et maintenir l'ordre du monde, avec extraction du cœur encore palpitant du sacrifié de sa cage thoracique à l'aide d'instruments en silex ou en obsidienne – est aujourd'hui universellement condamné, sauf chez les islamistes. Ils y recourent à travers les attentats suicides et kamikazes, au nom du jihad : une autre forme de sacrifice islamique.


Le judaïsme moderne a abandonné l'idée du "sacrifice animal" présent un temps dans le Temple. Le culte juif s'est recentré sur la prière, l'étude de la Torah et l'observance des commandements comme actes de dévotion et de "sacrifice" spirituel, symbolique, métaphorique.


Le christianisme consacre le sacrifice ultime de Jésus, considéré comme « l'Agneau de Dieu » ôtant le péché du monde. Un sacrifice parfait et définitif, pas besoin d'être répété. Le sens du sacrifice chrétien a évolué. « Je veux la miséricorde, et non le sacrifice », disait Jésus. Pour les chrétiens, le sacrifice est une notion profondément liée à l'acte rédempteur de Jésus qui a offert sa vie pour le salut de l'humanité. Les croyants sont invités à une vie de dévotion et d'offrande spirituelle que symbolise l'Eucharistie, la Sainte Cène...


Quant à l'islam mahométan, plus de 200.000.000 (deux cents millions) de bêtes sont égorgées à travers le monde en une seule journée, en quelques heures, tous les ans, pour célébrer ladite « fête du Sacrifice ». En France, on ne serait pas loin d’un demi-million d’ovins sacrifiés dans la clandestinité totale même si les autorités tentent, en vain, de limiter l’ampleur du phénomène. Les autorités agissent prudemment, le pieds sur le frein, pour éviter le chaos, les émeutes et l’accusation d’ « islamophobie d’état ».

 

Cet islam planétaire rétrograde est réfractaire à la civilisation. Cette fête de la soumission en est une des preuves multiples. On peut s'indigner, à juste titre, des conditions cruelles de l'abattage rituel sans étourdissement. On doit aussi considérer le poids de cette pratique, à échelle planétaire, qui démontre que l'islam mahométan n'a de vert que la couleur autoproclamée. La fête du Sacrifice est un vrai désastre écologique au couleur rouge sang.


Car, pour garantir un cheptel planétaire d'au moins 200 millions de bêtes, combien de ressources en eau potable doit-on sollicitées et épuisées ?


Quelles conséquences sur le stress hydrique, sur les nappes phréatiques, dans la région du MENA par exemple, largement frappée depuis plusieurs décennies par des épisodes de sécheresse répétitives aux conséquences démographiques, sociales, économiques, géopolitiques graves, y compris pour l’Europe qui fait face à la pression des flux migratoires incessants ? Je ne dis pas que l’immigration est tenue par les cornes d’un mouton de l’Aïd, mais ce facteur ne doit pas être négligé.


Quelles conséquences sur l'élevage intensif, le pâturage et la production d'aliments pour animaux pour nourrir ces 200 millions de bêtes ?


Quels conséquences sur les volumes d'émissions de Gaz à effets de serre (GES) : le Méthane CH4 des ruminants, le Protoxyde d'azote N2O générés par les déjections et le Dioxyde de carbone CO2 généré par la déforestation et les moyens de transport ?


Quelles conséquences sur les sols et la déforestation ?


Quelles conséquences sanitaires que génère la « fête du Sacrifice » concernant les déchets organiques (sang, viscères, peaux, os) issus de l'abattage rituel de millions de bêtes, égorgées le même jour en l'espace de quelques heures ?


Quelles conséquences durables sur les écosystèmes locaux ?


Tant de questions mais très peu de réponses. Il ne faut surtout pas déranger le sommeil d’une communauté qui dort profondément depuis plusieurs siècles.


Ladite « fête du Sacrifice » n'est pas seulement un désastre écologique. Elle est aussi une désolation sociale de par les pressions économiques accrues exercées sur des familles pauvres générant le sentiment d'obligation d'acheter, l'endettement, l'augmentation des prix, la dépendance à la charité et aux ordres de la main qui donne. Le "m'as-tu vu avec mon beau bélier cornu", acheté grâce à un crédit à la consommation, est devenu un sixième pilier de l'islam...


En France, en Occident, ne l'oublions pas, cette fête n'est pas une simple fête mais un autre marqueur identitaire, idéologique, des transformations culturelles qui travaillent en profondeur la société. En plus qu'elle célèbre le triomphe du récit islamique sur le récit judéo-chrétien, elle prépare l'avenir, lentement mais surement. Accepte-t-on l’idée de l’avènement possible d’un jour, dans un futur pas très lointain, où tous les acquis de la modernité seraient sacrifiés, écartés, pour faire place, pour donner toute la place, au récit islamique conquérant et à ses traditions d’un autre temps ? Je refuse de voir la France devenir, à terme, un grand Roubaistan.

 

Dans l'histoire de l'islam mahométan, cette fête a été aussi entachée par l'exécution en mars 922 du mystique al-Hallaj par les abbassides à Bagdad pour avoir, dit-on, « blasphémé ». Cela montre sans cosmétique la valeur de la vie dans cette tradition religieuse. Le choix de ce jour de l'Aïd, pour exécuter ce mystique avec une barbarie sans nom n’avait rien d’anodin. Ce fut un message politique clair, net et précis. Ce jour, le sacrifice animal et le sacrifice humain ont fait un, au nom de la religion de la paix et de l'amour. Paix sur al-Hallaj !


"Ô gens, allez et sacrifiez ! Qu'Allah accepte vos sacrifices, car moi, je vais sacrifier Al-Ja'd ibn Dirham. Il a prétendu qu'Allah n'a pas pris Abraham pour ami et n'a pas parlé à Moïse directement." Cela fut le propos de l'émir omeyyade Khalid al Qasri avant d'égorger, le jour de l'Aïd de 742, un homme jugé « hérétique » par le califat. Cet émir sanguinaire serait alors descendu de la chaire de la mosquée, du minbar, et aurait abattu Al-Ja'd ibn Dirham, qui était attaché, un peu comme on abat une bête de sacrifice.


Cette exécution le jour de l'Aïd et la rhétorique utilisée visaient à marquer fortement les esprits et à affirmer l'orthodoxie religieuse face à ce qui était perçu comme une hérésie majeure. Contrairement à Al-Hallaj, qui était un mystique soufi, Al-Ja'd est principalement considéré comme un théologien ayant des vues hétérodoxes. Paix sur Al-Ja'd ibn Dirham !


Le 30 décembre 2006, Saddam Hussein fut exécuté. Le jour de son exécution coïncidait, curieusement, avec la « fête du Sacrifice ». Une dictature sacrifiée, tel un mouton, sur l'autel d'une autre dictature. L'Etat islamique et l'axe frérosalafiste Ankara-Alep-Doha sortent renforcés, quelques années plus tard. Le récit islamique triomphe dans cette zone où la chrétienté et d’autres minorités religieuses ancestrales sont réduites au silence, anéantie, déplacée et martyrisée.


Evidemment, je souhaite, malgré tout, une bonne « fête de Sacrifice » à tous mes amis, mes coreligionnaires, ici ou au Maroc. Ma critique ne vise pas l'esprit familial festif de solidarité, de partage, de générosité et de consolidation des liens familiaux intergénérationnels. Ce côté là est plaisant, nécessaire et salutaire. Ma critique vise le contenu idéologique et le projet politique que cette pratique barbare exprime et manifeste. Ces aspects de cette fête doivent disparaître. Quelques musulmans, une minorité sans doute, célèbrent uniquement le côté festif sans perpétuer une tradition en total décalage avec notre époque et aves ses défis. Oui, il faut multiplier les moments de joie dans un triste monde qui part à la dérive. Cela n’est pas le sujet.


Le sujet, le vrai, le seul à quoi je pense en ces journées de « fête », est cet islam mahométan bloqué, figé, insensible à la raison, à la métaphore, à la cause animale, à la réforme... Un islam califal écocide en rupture avec les enjeux vitaux, environnementaux et sanitaires de toute une société, de toute une planète. Il patauge dans le sang des bêtes et des victimes de sa terreur et exige, en même temps, le respect.


Qu'on ne s'y trompe pas, cet islam n'est ni paix, ni amour. Il n’est que soumission, contrainte, jougs, menaces, exécutions, éprouvante. Il prétend être paix mais il génère et exporte en continu de l’agressivité, des violences, des agressions envers les Hommes, envers les Animaux. Être musulman, c'est d'abord cesser de produire et de répandre la violence. Cet islam prétend être amour mais il génère et exporte en continu la peur. Être homme ou femme de foi musulmane, c'est d'abord cesser de produire et de répandre la peur. Cet islam veut être craint mais, en même temps, il crie à « l’islamophobie ». Il est sa propre caricature. Paix sur Charb !


Incompatible avec la civilisation. Incompatible avec la démocratie. Incompatible avec la modernité. Pour combien de temps encore ? En abordant ce sujet sans tabou, depuis cet angle là, en posant cette question sans concession, depuis cette perspective rouge sang, je suis conscient qu’il viendra un jour où une femme, un homme, écriront peut-être : paix sur Mohamed.

 
 
 

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