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Je me dévoile donc je suis

Dernière mise à jour : 28 oct. 2022



Mohamed LOUIZI - 26 octobre 2022

Ma mère est voilée. Ma belle-mère, aussi. Mes sœurs sont voilées. Mes belles-sœurs, aussi. Quand j’ai décidé de me marier en 2001, j’étais encore frère musulman à cette sombre époque de mon existence, le premier critère de choix était que ma future femme devait obligatoirement porter le hijab selon les standards vestimentaires des Frères musulmans qui sont fidèles aux normes de l’islam sunnite. Des femmes proches et des connaissances, ici comme ailleurs, sont voilées. Mais mes filles ne le sont pas. Elles ne l’ont jamais été. Ma femme arrache bout après bout d’entre les griffes d’une tradition mahométane sclérosée, faite de soumission, de pression sociale, de contrôle intrusif, de surveillance à distance et de chantage sourd à l’exclusion familiale, des fragments de sa liberté, de sa féminité et de son épanouissement personnel et professionnel, cédés autrefois sous la contrainte maquillée en «libre choix». Elle reprend petit à petit le droit de disposer librement de son corps et de ses cheveux. Elle y avait renoncé sous les exhortations manipulatrices de ses émotions, invoquant les flammes de l’enfer pour terroriser ses mèches rebelles et les priver perpétuellement de vent et de soleil. Autant dire, un chemin de croix au quotidien, négociant sur la crête fine d’un virage inexorable, un compromis équilibré mais versatile entre sa liberté et son entourage, entre la liberté et la servitude. Un cheminement constant, audacieux et admirable.

Toutes ces femmes voilées sont d’abord des femmes. A ce titre, il ne me vient jamais à l’esprit l’idée simpliste de les réduire au hijab en tissu qu’elles portent, au jilbab enveloppant le corps, au niqab derrière lequel elles dissimulent visage et cheveux, au burkini élastique par lequel certaines activistes prennent d’assaut des plages et des piscines, au maillot synthétique avec voile intégré, commercialisé hélas par diverses marques sportives occidentales, que des militantes hidjabeuses portent sur des terrains pour courir derrière le ballon rond. Il n’y a pas d’égalité mathématique à imaginer, ni d’équivalence logique à établir entre le hijab, cet étendard foncièrement politique revendiqué de l’islam sunnite frérosalafiste comme de l’islam chiite duodécimain, et les femmes qui le portent. Le voile n’est pas une femme. La femme n’est pas un voile.
Essentialiser les femmes voilées, en les considérant toutes et indistinctement comme des islamistes missionnaires au service conscient d’une idéologie totalitaire, n’est pas uniquement une erreur de lecture, d’appréciation et d’analyse, mais une faute lourde de conséquences. Les voiles des femmes iraniennes en sont les témoins vivants. Toutes ces femmes iraniennes qui se dévoilent publiquement, en signe de protestation après l’assassinat de la jeune étudiante Mahsa Amini par la police islamique des mœurs qui lui a reproché le «port de vêtements inappropriés», ne sont pas et n’ont jamais été des islamistes. En vérité, en-dessous de chaque voile noir couvait une révolution féministe libératrice et silencieuse qui, je l’espère, emportera à terme le régime des mollahs.
Sous les voiles, il y a certes des femmes bigotes mais il y a aussi des femmes rationnelles . Il y a des femmes soumises par choix et des femmes qui, par naïveté ou par ignorance, se croient libres sous le joug. Il y a des femmes qui ne supportent pas cette contrainte vestimentaire mahométane mais la portent quand même, pour échapper à la pression communautaire, espérer déjouer le harcèlement de rue, fuir les regards lourdingues de sujets masculins musulmans incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles, trouver un mari et échapper à l’effrayant célibat et aux jugements cruels d’un entourage antipathique à l’égard des vieilles demoiselles, et il y a des femmes qui croient que cette contrainte, aussi pénible soit-elle, surtout sous la canicule estivale, est simplement le juste prix à payer pour accéder à un paradis fantasmé. Il y a des femmes voilées à la scolarité brillante, passées par les universités et les grandes écoles et devenues médecins, avocates et ingénieures, et il y a des femmes voilées que l’on a condamnées à l’illettrisme, assignées depuis la naissance à domicile, des femmes au foyer, sans horizons, sans aspirations, consacrées à mi-temps aux tâches ménagères et réduites à mi-temps à des objets sexuels, à des utérus au service démographique de l’expansion planétaire de l’Oumma de Mahomet.

En somme, sous les voiles, il y a des femmes riches et des femmes pauvres ; des femmes généreuses et des femmes égoïstes ; des femmes indulgentes et des femmes rancunières ; des femmes rêveuses et des femmes éteintes ; des femmes vertueuses et des femmes corrompues ; des femmes habiles et des femmes confuses ; des femmes jolies et des femmes disgracieuses… Bref, sous les voiles, il y a l’humain dans toutes ses complexités, ses contradictions, ses instincts primitifs de groupe, ses peurs irraisonnés et ses espérances aussi. Je ne combats pas les femmes voilées mais je combats le hijab et l’idéologie islamiste qui le sous-tend et le promeut. Cela étant dit, clairement, vigoureusement, on aurait aimé que l’Occident, en général, et la France et l’Europe, en particulier, puissent tenir leurs promesses de liberté sans limites, de modernité sans double-standard, à l’égard de toutes les femmes, y compris des femmes musulmanes, voire surtout des femmes musulmanes, partout, ici comme ailleurs.

Cependant, force est de constater qu’au moment où des vents féministes persans, arabes et turques se lèvent, au moment où des voix de femmes chantent la liberté jusqu’à sacrifier leurs vies en se mettant en danger de mort, en se débarrassant publiquement du hijab à Téhéran, à Ryad, à Tunis, à Ankara, au Caire, à Kaboul, à Rabat et partout ailleurs, des capitales occidentales sombrent progressivement dans la complaisance inquiétante à l’égard du frérosalafisme et de ses agents influenceurs, femmes et hommes, individus ou groupes de pression, infiltrant jusqu’aux hautes sphères décisionnelles à Bruxelles… Au point que la Commission Européenne trouvait normal de financer, par les deniers publics, des organismes fréristes, comme le FEMYSO, et des campagnes de communication du Conseil de l’Europe faisant la promotion du voile islamiste avec le slogan «la liberté est dans le hijab». Au point qu’Emmanuel Macron, alors président du Conseil de l’Union Européenne et candidat à sa propre succession, trouvait «beau» de rencontrer durant sa campagne électorale une jeune fille voilée qui se disait «féministe». La beauté serait-elle aussi dans le hijab ? Macron ne souhaite pas, par ailleurs, interdire le hijab dans l’espace public car cela créerait, selon lui, une «guerre civile». L’islamisme marque indéniablement des points. Aurait-on, à terme, et l’expansion partout du voile islamiste, et la guerre civile ? Cette éventualité n’est pas à écarter car le chantage permanent à la guerre civile peut la précipiter…

Une exception dans ce climat de quasi-soumission officielle au diktat de l’islamisme est, sans doute, l’amendement salutaire proposé par l’eurodéputé François Xavier Bellamy et porté aussi par ses collègues du PPE. Il a été (enfin) adopté majoritairement en séance au Parlement Européen ce 19 octobre 2022, même si pas moins de 280 eurodéputés gauchistes et islamogauchistes l’ont rejeté. Parmi lesquels, et pas des moindres, le macroniste Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, président aussi du groupe Renew Europe au Parlement européen. On a compris qu’un certain progressisme ne se conjugue jamais au temps universel et place les femmes musulmanes, de facto, sous la tutelle suffocante du mâle homo islamicus pro-charia.

Qu’arrive-t-il donc à notre Europe, à notre France, au point de se trahir, de trahir sur son territoire son propre idéal de modernité et d’exclure, de la sorte, des femmes musulmanes de son féminisme universaliste ? Pourquoi voudrait-on, au nom de je ne sais quel respect du culte musulman, au nom de je ne sais quelle lecture «positive» de la laïcité, priver toutes ces femmes de rêver de lendemains qui chantent et d’arracher les voiles de la soumission au patriarcat barbu ? Ne sont-elles pas en mesure d’apprécier le progrès social et ses avancées cumulées en matière de droits fondamentaux et de libertés individuelles, d’égalité femme-homme, de liberté de disposer de son corps, entre autres ? Si c’est le cas, que reste-t-il d’universalisme dans ce féminisme discriminatoire ? Ne devraient-elles pas jouir des mêmes droits et des mêmes libertés que les autres ? Tant de questions tourmentent tant d’esprits épris de justice et d’émancipation.

Au milieu de cette folie suicidaire qui s’empare de la France et de l’Europe, on devrait se rappeler que l’islamisme, lui, ne doute jamais de ses principes et textes fondateurs et ne relativise jamais ses doctrines et dogmes réputés universels, intemporels et immuables. Au contraire, il sanctuarise ses valeurs et son mode de vie «halal», en recourant à la force, à la contrainte physique et à la terreur s’il le faut. Depuis quatorze siècles, depuis Médine de Mahomet, il a énoncé que le corps de la femme musulmane devait se soumettre à des normes, y compris vestimentaires, plus ou moins précises au nom de la pudeur, de la décence, de la rectitude morale et de la piété. Il s’y tient toujours. Et ce n’est pas parce que le très Macron-compatible Chems-eddine Hafiz, recteur de cette mosquée algérienne à Paris qui se prend pour une Dar el-Fatwa de l’Elysée, dit dans un récent communiqué qu’«il n’existe pas de tenue religieuse définie et obligatoire en islam» que cela est vrai.
Mahomet a clairement annoncé que le corps de la femme devait être couvert par des tissus nommés khimãr (foulard ou écharpe) et jilbab ( nommé aussi abaya), y compris dans des versets coraniques – sourate 24, verset 31 et sourate 33, verset 59 – et des hadiths réputés authentiques que des interprètes et des juristes ont spécifiés et décrits par le menu dans des centaines de milliers d’ouvrages traduits presque dans toutes les langues. Le récit mahométan s’est construit à travers les siècles et la géographie autour d’une certaine peur doublée d’une dose d’aversion à l’égard des femmes et du corps féminin. Une certaine femmophobie transparaît en filigrane quand on s’emploie à lire et étudier sérieusement et sans parti pris le triste héritage islamique coresponsable des malheurs avoués ou refoulés de la condition des femmes musulmanes, voilées ou pas.
Ces juristes et fouqahas ont défini que la tenue féminine devait être appropriée, ample, non transparente et devait couvrir tout le corps sauf le visage et les mains, selon certaines lectures ; y compris le visage et les mains, selon d’autres lectures. Indépendamment du bien-fondé ou non de ces interprétations qui couvrent un large spectre, de l’interprétation la plus «modérée», dit-on, à l’interprétation la plus radicale, le corpus scripturaire islamique, écrit quasi exclusivement par des hommes pour les hommes, soupçonne la femme. Il n’aime pas la femme. Allah aime-t-il les femmes ? Difficile d’y répondre mais ceux qui parlent en son Nom laissent penser le contraire.

Ce corpus islamique incrimine les formes de son corps ; définit jusqu’à la taille autorisée de ses ongles, ses cils et sourcils ; scrute la couleur de ses joues et lèvres ; stigmatise sa biologie lors des règles en réduisant ses obligations religieuses et ses droits, au motif scandaleux de «l’impureté» ; surveille sa virginité ; s’emploie à contrôler et réduire sa sensibilité sexuelle par l’excision ; blâme son sourire ; impose une cadence rapide à sa marche dans la rue ; condamne sa voix au silence ; sépare sa présence dans un lieu, y compris un lieu de culte, de celle de l’homme quand il ne la proscrit pas définitivement ; mandate un homme, un wali, le père, le frère, l’oncle, pour être son tuteur légal lors de son mariage à l’âge adulte quand elle n’est pas forcée de se marier lorsqu’elle est encore jeune adolescente ; l’oblige à être à la merci du libido de son mari en n’ayant aucun droit de refuser un rapport forcé ; donne droit à ce dernier de la frapper ; autorise l’homme à recourir à la polygamie, en cumulant jusqu’à quatre femmes, et à se constituer, dans certains cas, un harem composé de femmes esclaves sexuelles en nombre indéterminé ; réduit son droit à l’héritage, deux parts pour son frère, une part pour elle… Le catalogue islamique des atteintes aux droits et libertés des femmes est encore long. Il ne s’agit point de clichés mais de textes de l’islam.

Ce corpus séparatiste hostile aux femmes les discrimine au nom d’Allah, les assigne par étapes à l’invisibilisation la plus totale, au voile le plus intégral. Est-cela l’horizon «beau» que l’Europe et la France aimeraient offrir aux femmes musulmanes ? Je n’ose le croire. A côté de cette dimension principielle qui unifie, depuis des siècles, tous les acteurs islamistes, ciblant prioritairement les femmes à dessein, et constituant le substrat idéologique qui nourrit la matrice frérosalafiste, je ne peux faire l’économie d’alerter aussi au sujet de la dimension opérationnelle qui travaille les terreaux français et européen depuis un demi-siècle. Sur ce terrain, au commencement étaient les hommes. Et des hommes étaient des Frères musulmans. En 1994, c’est bien le frérosalafiste Hassan Iquioussen qui a incité 17 jeunes filles voilées, d'origine maghrébine et scolarisées au lycée Faidherbe à Lille, à refuser de retirer leur hijab pour aller en cours. Le Journal du Dimanche en fait état. Dans la foulée, après leur exclusion, son complice Amar Lasfar lui a emboîté le pas en les accueillant à bras ouverts, non sans but lointain, au sein de la mosquée al-Imane à Lille-sud. Il leur a offert du soutien scolaire pour préparer les examens du baccalauréat comme candidates «libres». Les jalons de la création du lycée Averroès en 2003 furent posés...

En 1989, quand les Frères musulmans ont décidé d’unir leurs branches dans les pays européens sous la bannière de la FOIE (Fédération des Organisations Islamiques en Europe), aujourd’hui connu sous le nom du CEM (Conseil des Musulmans d'Europe), il n’y avait pas beaucoup de «sœurs musulmanes» au sein de leurs rangs. Ils ont poussé leurs propres femmes voilées sur le terrain du prosélytisme souterrain et tout terrain effréné et ont pris l’engagement de créer une organisation à part entière, qui promeut le hijab à échelle européenne. Une telle organisation est née en 2006 à Bruxelles : l’EFOMW (Forum européen des femmes musulmanes). Depuis elle a fait des bébés, partout…

Au début, il y avait quelques «sœurs musulmanes» voilées. Aujourd’hui, il y a une armée de militantes pro-hijab, avec et sans voile. Des militantes islamistes engagées tiennent la main des activistes gauchistes intersectionnelles à l’affût du moindre évènement qui leur permet de se victimiser devant les caméras d’Al-Jazeera et des relais sur les réseaux sociaux. Les deux ne ciblent plus uniquement l’Ecole et l’abrogation de la loi de 2004, même si cette institution publique et cette loi demeurent la Bulleyes de leur «jeu de fléchettes» préféré. Elles ciblent aussi les universités, les entreprises, les hôpitaux, les prétoires des tribunaux, les aumôneries des prisons, les centres sociaux, les crèches, les piscines, les plages, les terrains de sport et j’en passe. Aucune sphère de la société, aucun service de l’Etat, n’est épargné. C’est le propre même de l’islam intégral et intégriste. Son voile refuse les demi-mesures. C’est le tout ou rien. Plutôt tout que rien.

De là à considérer que la bataille contre le hijab serait perdue d’avance, il y a tout même une marche que je ne saurais enjamber : la leçon iranienne est inspirante. J’ose espérer qu’un sursaut sociétal non-violent se manifeste dans l’unité nationale pour préserver notre France et stopper net la progression de l’islamisme. L’Etat doit prendre d’autres mesures et d’autres dispositions fermes à la hauteur du danger que notre société encourt. Aucun sujet ne doit être écarté et tous les facteurs qui favorisent la progression rapide du voilement doivent être analysés, y compris les facteurs liés à l’immigration…

L’Etat doit interdire le voilement des filles âgées de moins de 18 ans dans l’espace public et dans toutes les structures scolaires, parascolaires, sportives, cultuelles, culturelles, etc., y compris aux abords des lieux de culte musulman. Le voilement des fillettes doit être considérée comme une maltraitance et sanctionnée lourdement.

Il doit interdire le port du voile islamiste à l’université et dans tous les établissements d’enseignement supérieur, publics ou privés.

Il doit interdire toutes les manifestations publiques en faveur du voile ou contre les lois qui l’interdisent. Les journées «Hijab Day» doivent être purement interdites et leurs organisateurs poursuivis et condamnés.

Il doit interdire le port du voile islamiste dans toutes les entreprises par la force d’une loi inscrite dans le Code du travail. Ce n’est pas aux dirigeants des entreprises d’assumer l’interdiction par une inscription dans leurs règlements intérieurs. La force doit rester à la loi.

Il doit interdire la promotion, sur tout support médiatique et publicitaire, du voilement des filles âgées de moins de 18 ans et sanctionner les contrevenants à cette interdiction même lorsqu’il s’agit d’un lieu de culte.

Il doit interdire formellement aux médias, publics et privés, de faire la promotion sous quelque forme que ce soit (émissions, publicité, films, documentaires, etc.) des marqueurs identitaires islamistes, en tête desquels le voile des fillettes et des femmes. Le CSA devra être saisi le cas contraire.

Il doit interdire la fabrication, l’importation et la vente du voile intégral, du niqab, du burkini et tout autre marqueur idéologique islamiste destiné à voiler les filles et les femmes...
Toutes ces mesures sont nécessaires mais pas suffisantes surtout si elles ne s’accompagnent pas, à tous les niveaux, d’une volonté politique ferme et intransigeante qui regarde le danger islamiste droit dans les yeux, dissout toutes ses organisations actives ou en sommeil, assèche toutes ses ressources financières et logistiques, terrasse toute son infrastructure visible et souterraine, démantèle son réseau nébuleux en France et en Europe… La pire erreur serait de faire un pas en avant et deux pas en arrière.

De telles mesures, qui s’apparentent à l’instauration d’une «police du non-voile», risquent de susciter une résistance contre-productive dans tous les territoires perdus de la République, surtout dans le contexte actuel de dégénérescence nihiliste de notre société, d’affaissement de notre culture, d’érosion voire de renversement de ses valeurs qui favorise à l’extrême la montée, de part et d’autre, des mouvements les plus archaïques et les plus toxiques dont l’islamisme. J’en suis conscient. Mais je place une confiance raisonnée en la capacité de nos institutions démocratiques d’agir fermement dans le strict cadre de notre Constitution, sans excès, sans laxisme, pour que la France demeure fidèle à ses promesses.

La République française indivisible, laïque, démocratique et sociale, contrairement à ce qu’a dit Emmanuel Macron à Rome, au sommet pour la paix de l’ONG Sant’Egidio, n’a pas besoin de religions, encore moins de l’islam. En revanche, tant de citoyennes françaises musulmanes ont besoin de l’Etat et de ses devoirs régaliens pour résister à la folie de l’islam, de son voile et de son corpus femmophobe. Ces femmes résistent à leur dépens...

Je me souviens de cette femme quinquagénaire courageuse qui m’avait confié un jour, au détour d’une discussion amicale, qu’elle porte le voile depuis l’âge de la puberté, depuis quarante ans, au point qu’elle considère ce déguisement contraignant telle une seconde peau. Elle a fini par s’en débarrasser, non sans souffrances et sacrifices, mais elle a osé la liberté. Le voile étant arraché, elle tente de se défaire de l’autre partie immergée du corpus normatif scripturaire qui entrave sa marche dans la fidélité à sa foi. C’est elle qui m’a dit : Je me dévoile donc je suis.
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